Afghanistan

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L'Afghanistan : lien culturel entre l'orient et l'occident

Carrefour millénaire, étape caravanière de la route de la soie (route de contact et de dialogue interculturels et interethniques) l'Afghanistan établissait le lien culturel et économique entre la Chine, l'Inde, l'Egypte et la méditerranée. Ce massif montagneux, grâce à ses cols, a fonctionné comme une sorte de sas, mettant en contact les cultures de l'Inde, de l'Iran, de l'Asie centrale et de la Chine.

Que Dieu te garde dans la prospèrité, oh! notre patrie
tant que le soleil et la lune brilleront dans le ciel

Oh patrie, tant que la lune et les étoiles brillent dans le ciel,
que ton étendu soit remplie de fleurs, de tulipes et de jonquilles

Les Afghans

" D e l'Amoû -Daryâ au désert du Seistân et de Hérât aux passes de Khyber, à travers les races, les tribus et les clans, on rencontre chez ce peuple, composé comme une mosaïque humaine, les mêmes traits : passion de l'indépendance, fierté, gentillesse et hospitalité. La vigueur et la noblesse des traits — ce peuple est l'un des plus beaux du monde —, l'harmonie des mouvements, la couleur des étoffes s'accordent à cette dignité instinctive de pâtre, de paysan, de montagnard, de guerrier, de nomade…. Et le plus pauvre montre au visiteur qui vient de l'étranger une courtoisie, une générosité sans pareille.
Joseph Kessel, Le jeu du roi, Paris, Del Duca/Plon, 1969

On ne connaît point de pays où il y ait des gens si différents et une telle diversité de langage.
Bâbor Chah 1472-1529.

Au cours de l'histoire les croyances zoroastrienne, bouddhique, shivaïte, brahmanique et autres ont été pratiquées en Afghanistan. Depuis le VIIème siècle, L'Afghanistan est devenu un pays musulman. La vie d'un Afghan est articulée autour de l'Islam. Son instruction, ses idées ainsi que ses gestes et coutumes sont imprégnés de la religion musulmane.

  

On ne peut pas conquérir l'Afghanistan, on ne peut que le traverser.
Alexandre le Grand 356-323 av. J.-C.

L'Afghanistan correspond à peu près à l'Aryana de l'Antiquité et au Khorasan du Moyen Âge.

L'Afghanistan s'est fait connaitre du grand public par la guerre qu'on lui a fait subir. Il était connu par son exotisme, ses paysages, ses populations, il est moins connu par ses épopées de son histoire considéré comme le berceau des grandes civilisations de l'histoire.

L’Afghanistan moderne occupe des terres anciennes ayant connu d’innombrables invasions et coutumes en provenance de divers empires étrangers.

Des populations pressées par des motifs économiques, démographique, politiques et climatiques, quittaient leur habitat traditionnel (les steppes et les forêts du Nord) pour joindre l’Inde, ses terres chaudes et ses richesses.

La barrière montagneuse de l’Himalaya empêchant la voie de passage vers le sous-continent indien se termine en Afghanistan par son éperon occidental qui est l’Hindou-Kouch, laissant donc la voie libre vers le sous-continent indien. Ainsi l’Afghanistan a contrôlé depuis la préhistoire la voie de passage vers le sous-continent indien, qui fut toujours l’objet de convoitise des grands conquérants.

L’Afghanistan fut envahi, dévasté et traversé, à tour de rôle d’une part, par les armées perses, grecques, arabes, anglaises, soviétiques et d’autre part par les hordes nomades habitant les steppes et les forêts du Nord, telles que, les Aryens, les Scythes, les Parthes, les Kouchans, les Huns et les tribus turco-mongoles (Gengis Khan et Tamerlan).

Durant la deuxième guerre anglo-afghane (1878-1880). La résistance est menée par Ayoub Khan. Il marque une victoire importante à Maïwand près de Kandahar. En plein désert, les partisans afghans affrontent les soldats britanniques. «Ce fut la charge héroïque, aveugle, suicidaire des irréguliers tribaux surgis d’un oued pour se jeter sur les baïonnettes qui déclencha soudain la panique des deux compagnies de Jacob’s Rifles, lesquels refluèrent en désordre sur les Bombay Grenadiers rejetés à leur tour contre leur 66ème régiment. Une jeune villageoise, Malalaï brandit son châle comme une oriflamme pour encourager les moudjahidin en chantant des couplets guerriers ». Le 66ème combattit jusqu’au bout et mourut sur place, le reste de la troupe s’enfuit vers Kandahar en une course affolée par le soleil et par la soif. Ainsi Malalaï prit sa place dans la mémoire des Afghans, et c’est pourquoi de nombreuses institutions en Afghanistan portent son nom.

Lorsque tu gis sur le champ de bataille des plaines d'Afghanistan, Et que les femmes s’approchent pour te tailler en pièces, Mets la main sur ton fusil et fais-toi sauter la cervelle, Pour aller à Dieu comme un soldat.
(Extrait de poème de Rudyard Kipling : Le jeune soldat anglais. Auteur du « The Great Game ou en français le Grand Jeu ».)